mardi 27 novembre 2012

Unique Mais Pas Courante

Unique
Mais Pas Courante !
Un Euro Bond…

Un conte moderne

de Jacques 2 Chabannes

Format 10x21 cm
24 pages sur 110 g
Couverture sur Iris Vivaldi 240 g
+ Mini-pince fantaisie
Prix : 7,50



« Parce que LE désir d’Euro 
ne se consomme pas en communauté… ».


(extraits)
La cafetière fume depuis peu sur un coin de bureau, sous le regard voilé d’une paire encore absente. Suspendue depuis de longues minutes aux borborygmes étranges et hoquets subits que celle-ci laisse échapper à intervalles irréguliers, une bouche soignée se laisse aller à bâiller avec délectation, tandis qu’en contrebas, une paire de fesses alanguie fouille aimablement l’épaisseur enveloppante du cuir familier (accueillant, souple, doux au toucher, flexible à l’envi). Soudain, fendant l’espace encore vierge de tout réel labeur, deux mains s’agrippent mollement à un journal, l’ouvrent sèchement, l’effeuillent d’autorité. Mais l’actualité se débat (elle) se libère, et surgit aussitôt en un unique élan… bien décidée à tout emporter à sa suite ! (…) 

Habituellement doux, affable, et courtois, quoique rude meneur d’hommes réputé « à poigne », il sent tout de go naître en lui une petite vague porteuse d’angoisses très, très, anciennes, quasi infantiles, irraisonnées, et lâche prise en suivant sans même prendre la peine de se mettre en garde en amont. Irrité, ulcéré par la petitesse des chiffres exposés tout du long des diverses estimations et bilans, il entre dans une colère noire, et… Le téléphone sans fil s’envole sans plus tarder en direction de l’imposant bureau de bois massif « équitable » – acheté à grands frais dans un magasin d’import export en partenariat avec l’Inde, le Pakistan, ou quelque chose d’approchant – le manque, et s’en va expirer contre la cafetière pleine, qui tente sans succès d’apprivoiser le vide, se renverse dans sa chute, puis se brise illico presto sur le sol immaculé du lieu. Avisant la veste de son beau costume de lin écru, désormais dévastée par la laide coulée de café bouillant, il en profite pour rappeler à tous que la mère de la cafetière était de petite vertu et bossait tard la nuit autour des rues noires et mal famées de l’Opéra de Marseille, en « free lance » (…)

























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